Baisse dramatiques des DHG: les professeurs et lycéens mobilisés !
Les 11 200 suppressions de postes dans
l’Éducation à la prochaine rentrée scolaire ainsi que la baisse
constante de moyens à la fois financiers et humains sont
particulièrement inquiétantes pour les lycées. Face à cette politique,
de nombreuses initiatives locales d’enseignants et d’élèves s’opposent
actuellement à des choix irresponsables qui pénalisent l’avenir de
toute une génération.
Les Commissions permanentes et
Conseils d’Administration des lycées examinent en ce moment les
Dotations Globales Horaires qui leur sont attribuées par les rectorats
et contiennent les heures d’enseignement pour préparer la prochaine
année scolaire. L’UNL constate que ces DGH sont largement en baisse
comme c’était déjà le cas ces dernières années et ne suffisent plus à
assurer un fonctionnement décent pour les élèves. La répartition des
moyens, effectuée dans les lycées ne peut en effet qu’entraîner des
suppressions d’options et des classes qui se surchargent encore un peu
plus. En conséquence, les CA des lycées sont de plus en plus nombreux à
voter contre les DGH qui leur sont allouées.
Les lycéens se mobilisent dans leurs établissements pour protester
contre cette nouvelle dégradation de leurs conditions d’études,
notamment en participant à des initiatives de mobilisation communes
avec les professeurs et les parents d’élèves que l’UNL appelle à
poursuivre et à amplifier dans les jours à venir. Les élèves
soutiennent les mouvements locaux menés par les enseignants dès lors
que ces modes d’action n’entraînent pas d’annulation des épreuves du
type Bacs blancs organisées en cette période.
L' Éducation Nationale ne peut plus continuer à être victime de la
politique de l'économie à tout prix. Les réactions du monde éducatif
seront de plus en plus fortes pour obtenir une vraie concertation et
une politique ambitieuse ayant pour but de faire réussir tous les
élèves, en commençant par rétablir les postes supprimés.
L’UNL s’impliquera dans les mobilisations pour le retour de moyens
suffisants dans les lycées et met en garde contre toute volonté de
réforme, notamment sur la question du Bac, qui se ferait sans
consultation des lycéens et des instances lycéennes. Le ministère se
doit de clarifier au plus vite ses intentions à ce sujet et doit
reconsidérer à la hausse les moyens horaires avec lesquels les
établissements préparent la rentrée 2008.
Floréale Mangin
Présidente de l’UNL