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L'UNL des Yvelines

18 février 2008

Baisse dramatiques des DHG: les professeurs et lycéens mobilisés !

Les 11 200 suppressions de postes dans l’Éducation à la prochaine rentrée scolaire ainsi que la baisse constante de moyens à la fois financiers et humains sont particulièrement inquiétantes pour les lycées. Face à cette politique, de nombreuses initiatives locales d’enseignants et d’élèves s’opposent actuellement à des choix irresponsables qui pénalisent l’avenir de toute une génération.

Les Commissions permanentes et Conseils d’Administration des lycées examinent en ce moment les Dotations Globales Horaires qui leur sont attribuées par les rectorats et contiennent les heures d’enseignement pour préparer la prochaine année scolaire. L’UNL constate que ces DGH sont largement en baisse comme c’était déjà le cas ces dernières années et ne suffisent plus à assurer un fonctionnement décent pour les élèves. La répartition des moyens, effectuée dans les lycées ne peut en effet qu’entraîner des suppressions d’options et des classes qui se surchargent encore un peu plus. En conséquence, les CA des lycées sont de plus en plus nombreux à voter contre les DGH qui leur sont allouées.
Les lycéens se mobilisent dans leurs établissements pour protester contre cette nouvelle dégradation de leurs conditions d’études, notamment en participant à des initiatives de mobilisation communes avec les professeurs et les parents d’élèves que l’UNL appelle à poursuivre et à amplifier dans les jours à venir. Les élèves soutiennent les mouvements locaux menés par les enseignants dès lors que ces modes d’action n’entraînent pas d’annulation des épreuves du type Bacs blancs organisées en cette période.
L' Éducation Nationale ne peut plus continuer à être victime de la politique de l'économie à tout prix. Les réactions du monde éducatif seront de plus en plus fortes pour obtenir une vraie concertation et une politique ambitieuse ayant pour but de faire réussir tous les élèves, en commençant par rétablir les postes supprimés.
L’UNL s’impliquera dans les mobilisations pour le retour de moyens suffisants dans les lycées et met en garde contre toute volonté de réforme, notamment sur la question du Bac, qui se ferait sans consultation des lycéens et des instances lycéennes. Le ministère se doit de clarifier au plus vite ses intentions à ce sujet et doit reconsidérer à la hausse les moyens horaires avec lesquels les établissements préparent la rentrée 2008.



Floréale Mangin
Présidente de l’UNL

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18 février 2008

D'obscurs projets pour l'Education Nationale

L’UNL juge extrêmement inquiétants les derniers propos de Nicolas Sarkozy concernant le retour d’un enseignement de la morale et la définition par les élus des programmes scolaires. Les implications de cette déclaration et la conception même de l’Ecole qu'elles révèlent font naître de profondes interrogations. Les lycéens n’accepteront pas que l’Education Nationale devienne un lieu de propagande.

Le Président a souhaité hier le retour d’une « instruction civique et morale » dans les programmes, regrettant la disparition de ce type d’enseignement. Ces leçons de morale nouvelle version auraient notamment pour but « l'affirmation des valeurs morales, l'énonciation de règles de comportements applicables à tous » et passeraient par le retour en force de symboles comme le drapeau tricolore et l’hymne national à l’écoute duquel les élèves devraient « se lever ».
L’UNL est interloquée par ces déclarations qui témoignent davantage d’une volonté de réhabiliter des pratiques passéistes que d’une véritable volonté d’innovation éducative. Alors même que les heures d’ECJS au lycée sont encore trop souvent sacrifiées en raison de programmes surchargés. Va-t-on vers une Ecole qui n’aurait plus pour mission de former des citoyens capables de faire preuve d’esprit critique mais uniquement des patriotes aptes à apprendre et réciter les valeurs républicaines ?
Notons que c’est dans le cadre de cette instruction morale que s’inscrirait la proposition de « confier la mémoire » d’enfants victimes de la Shoah, uniquement français, à des élèves de CM2. Après l’initiative douteuse de la lecture aux lycéens de la lettre de Guy Môquet, il s’agit d’une nouvelle aberration qui démontre une impressionnante méconnaissance de la manière dont la mémoire de la Seconde Guerre Mondiale et de ses aspects les plus tragiques est abordée au cours de la scolarité.
Dans le même temps, le Président de la République a également affirmé que c’est aux élus de « déterminer ce qui mérite d'être étudié par les élèves » et que les programmes scolaires « constituent un sujet de débat politique ». Nicolas Sarkozy envisage-t-il de confier désormais aux majorités politiques successives la tâche de sélectionner le contenu des enseignements dispensés aux élèves ?
L’UNL demande des clarifications au plus vite sur les véritables intentions du Président de la République et sera particulièrement vigilante pour éviter que le Service Public d’Education ne soit transformé en porte-voix de valeurs rétrogrades ou en lieu de propagande politique.



Floréale Mangin
Présidente de l’UNL

18 février 2008

Notation des professeurs par les élèves : une fausse solution pour un vrai problème

Depuis quelques jours les sites internet qui proposent une notation des professeurs par les élèves se retrouve au centre du débat public. L'UNL s'étonne et s'inquiète de l'ouverture de tels sites, vraisemblablement la conséquence d’une proposition du rapport Attali ouvrant la porte à ce genre dérives. Le ressenti des élèves par rapport aux enseignements qui leur sont dispensés mérite d’être pris réellement en compte mais doit l’être à l’intérieur de l’Education Nationale.

Des sites ayant pour objet cette notation des professeurs par leurs élèves ne sont pas nouveaux, mais en France ne remportaient pas un très grand succès auprès des élèves. Le site incriminé propose aux collégiens et aux lycéens d'évaluer les professeurs sur différents critères. Il livre leurs identités ainsi que les établissement où ils exercent. Il semble pourtant important de rappeler que personne hormis les inspecteurs formés à cet effet dans l'Education Nationale n'a la compétence notamment en matière pédagogique pour évaluer objectivement les professeurs.
La philosophie générale qui consiste à vouloir faire « noter » les professeurs par leurs élèves est pour l’UNL particulièrement néfaste. Elle attise les tensions entre enseignants et élèves et se construit sur des valeurs intolérables telles que la dénonciation gratuite et l'irrespect. La motivation de ce genre de démarche serait de « noter les professeurs sur leur pédagogie, sans aucun jugement de valeur ». Cependant, en voyant entrer en ligne de compte des critères tels que la « capacité à se faire respecter » ou encore le « sens de l'équité », on constate que la subjectivité est recherchée et qu’elle est plus que dangereuse puisqu'elle mène rapidement à la diffamation.
L’UNL revendique depuis longtemps une meilleure prise en compte de l’avis des lycéens sur leurs enseignements et la pédagogie utilisée au lycée, particulièrement en ce qui concerne la progression vers des démarches d’autonomie et des travaux du type des TPE rompant avec le traditionnel cours magistral. La situation actuelle semble illustrer l’urgence de satisfaire dans le système éducatif cette revendication pour permettre une expression constructive des élèves à ce sujet et éviter les effets pervers du système qui engendre des initiatives de ce type en ignorant très largement l’opinion lycéenne sur les problèmes du lycée.
Aujourd'hui, il convient de se demander pourquoi un tel site existe et rencontre une telle audience. Pour éviter l’apparition de situations extrêmes telles que celle-ci, les lycéens et leurs élus de la Démocratie Lycéenne doivent être plus respectés et plus écoutés notamment quant à leurs appréciations et revendications sur les modes d’enseignement et la pédagogie. Ceux-ci doivent évoluer mais cette évolution ne pourra se faire au bénéfice de tous que dans la concertation avec l’ensemble des acteurs de l’Education.



Floréale Mangin
Présidente de l’UNL

18 février 2008

Un « plan banlieue » décevant et un mécontentement grandissant dans l’Education Nationale

Le président de la République vient d’annoncer un énième plan, non financé, pour les banlieues qui comporte pour l’essentiel des mesures déjà appliquées, et d’autres dangereuses par l’état d’esprit qu’elles traduisent, contraire à un véritable objectif de réduction des inégalités. Dans le même temps, l’UNL constate que les annonces sans consultations préalables de la communauté éducative se multiplient, laissant présager de nouvelles attaques contre le Service Public d’Education au moment où les établissements ressentent durement les premières conséquences des nouvelles baisses de moyens décidées pour 2008.

Le « plan Espoir banlieues » présenté vendredi n'est ni à la hauteur des défis qui l’ont suscité, ni suffisamment ambitieux pour avoir un impact en profondeur. Les mesures annoncées ne diminueront pas l’échec scolaire, pourtant au cœur des problèmes en banlieue. Aucune reconnaissance non plus du fait que la suppression de la carte scolaire aggravera la ségrégation sociale dans les établissements scolaires de ces zones.
La philosophie générale de ce plan en matière d’Education semble être de permettre aux meilleurs élèves de quitter leurs quartiers pour poursuivre leurs études dans des « internats de réussite éducative » hors des banlieues ou de miser sur des « sites d’excellence scolaire » qui seraient privilégiés au niveau des moyens mis à leur disposition. Au vu de ces mesures, nous ne pouvons que constater que ce plan évite une réflexion globale sur la façon de faire réussir l’ensemble des élèves et masque l’impossibilité d’atteindre cet objectif dans le contexte actuel de restrictions budgétaires dans l’Education Nationale.
Les résultats de cette politique irresponsable se font sentir dans les lycées qui reçoivent leur dotation horaire globale pour la prochaine année scolaire. Partout, l’insuffisance des moyens entraîne classes surchargées, suppressions d’options et incapacité des établissements à faire face à leurs besoins en terme d’heures d’enseignement vu l’insuffisance des moyens qui leur sont attribués. Par ailleurs, les lycéens attendent toujours des précisions sur une éventuelle réforme du Bac et s’inquiètent des menaces récurrentes sur l’enseignement des SES.
La déception continue donc en matière de politique éducative, l’innovation et les moyens n’étant pas au rendez-vous pour servir l’objectif ambitieux de la réussite de tous les élèves. Les lycéens demandent des clarifications sur les projets ministériels, le retour des postes supprimés et la prise en compte de leurs revendications dans toute réforme à venir.



Floréale Mangin
Présidente de l’UNL

18 février 2008

L’UNL exprime son soutien aux lycéens algériens mobilisés pour leur Education

L’UNL apporte son soutien aux lycéens algériens mobilisés depuis plusieurs semaines pour faire entendre leurs revendications quant à la réforme du lycée et se félicite de l’ouverture de négociations entre le Ministère de l’Education Nationale et les lycéens algériens.

En effet, les lycéens algériens manifestent massivement depuis plusieurs semaines pour exprimer leurs revendications. Une réforme annoncée au début de l’année scolaire par le ministre de l'Education Nationale, Monsieur Boubekeur Benbouzid, cherche à revoir le statut de professeur et à augmenter le nombre d'heure de cours pourtant déjà très élevé sans prendre en compte les intérêts pédagogiques et les conditions d’étude des élèves.

L’UNL soutient le mouvement des lycéens algériens qui réclament des explications sur le statut très ambigu de l'enseignant annoncé dans la réforme et protestent contre la surcharge de leurs emplois du temps. Il semble en effet nécessaire que les autorités de l’Education réfléchissent à un remaniement de l'emploi du temps des lycéens en cohérence avec leurs rythmes chrono-biologiques et les attentes de l’examen final, afin de permettre à tous de passer le Bac en ayant auparavant traité les programmes dans leur totalité. Il est essentiel de rationaliser la préparation de l’examen et d’aller vers un respect des rythmes des lycéens.
Après trois semaines de grève dans les lycées, et des manifestations massivement suivies dans les principales villes du pays, sept représentants lycéens ont enfin été reçus au Ministère de l’Education.

L’UNL encourage les délégués lycéens à faire entendre leur voix et souligne la difficulté qu’ils ont rencontré dans la mise en place de leur mouvement étant donné qu’ils ne bénéficient ni d’un système de Démocratie Lycéenne ni d’organisations représentatives. L'UNL se félicite de cette première victoire des lycéens algériens et souhaite que ces négociations apportent de véritables réponses aux revendications du mouvement lycéen.



Floréale Mangin
Présidente de l’UNL

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10 janvier 2008

MEAUX, 1 jan 2008 (AFP) - Sans-papiers: situation toujours tendue au centre de

La situation était toujours tendue mardi soir au
centre de rétention administrative (CRA) du
Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) où des sans-papiers
entendaient poursuivre leur mouvement de grève de la
faim pour protester contre leurs conditions de
rétention, a affirmé à l'AFP un de leurs porte-parole.
En début de soirée, les protestataires - les quatre
cinquièmes des pensionnaires (114 lundi, ndlr) -
"mobilisés", entendaient manifester dans la cour du
centre pour la deuxième fois de la journée et
comptaient poursuivre leur mouvement de grève de la
faim entamé jeudi dernier, a déclaré à l'AFP un
porte-parole du mouvement, Benjamin Badikadila. Alors
que la préfecture indiquait dans un premier temps
mardi que la situation était "calme", le directeur de
cabinet de la préfecture, Philippe Portal, joint par
l'AFP vers 18H30, a reconnu qu'"un rassemblement
spontané sur le terrain central" avait eu lieu à la
mi-journée et que "la moitié des retenus (avaient)
refusé de manger leurs repas". Le mouvement de
protestation des retenus contre leurs conditions de
rétention a commencé la semaine dernière au CRA du
Mesnil-Amelot par la rédaction de "doléances" portées
au chef du centre et une grève de la faim pour
certains de jeudi à samedi. Il s'est ensuite étendu
aux deux CRA de Paris-Vincennes, où les forces de
l'ordre sont intervenues dans la nuit de samedi à
dimanche et de dimanche à lundi, pour faire rentrer
dans leurs chambres les protestataires qui voulaient
rester dans la cour. Un rassemblement de soutien,
personnalités et militants de RESF, a réuni 80

personnes devant ces deux centres mardi après-midi.

10 janvier 2008

Il n'y a pas de trève des confiseurs pour les expulsions.

Sur le plan national, nous admirons tous le courage de ceux qui s'organisent pour résister dans les centres de rétention même.

 

Sur le plan local, nous constatons que la politique d'arrestations et d'expulsions systématiques continue.

 

Monsieur K., un sans papiers que nous connaissons de longue date à la permanence et à la section de Poissy, et à Achères ( parrainé en 1999) est actuellement en rétention au centre de Plaisir, risquant l'expulsion d'un moment à l'autre.

 

Monsieur K., agé de 49 ans, célibataire sans enfant, de nationalité guinéenne (Guinée-Conakry) vit en France depuis 1993. Il travaille, le plus souvent, (netoyage, interim etc). Il a longtemps habité au foyer de travailleurs à Carrières sous Poissy; il est actuellement domicilié à Chanteloup chez un oncle...

Il avait été débouté de la régularisation Jospin en 1997, parrainé en 1999 à Achères, à l'occasion d'un parrainage républicain collectif que nous (LDH) avions co-organisé avec la mairie d'Achères, le CEFY et de nombreuses associations et personalités.

 

En 2000, il avait été arrêté pour une affaire de fausse carte de séjour, avait passé plusieurs mois en prison, puis la procédure avait été annulée pour vice de forme, et il avait été libéré, sans condamnation.

 

Mercredi 19/12, il se trouvait comme passager dans une voiture conduite par son oncle, à Carrières sous Poissy. La voiture a été contrôlée par la police; Monsieur K. ainsi que l'autre passager (en situation régulière) ont été accusés par les policiers de défaut de port de ceinture de sécurité (en fait ils avaient tous les deux leurs ceintures me dit Monsieur K.), mis en garde à vue au commissariat de Poissy, où on leur a notifié à chacun une amende pour non port de la ceinture de sécurité. L'autre passager a été libéré, et Monsieur K., sans papier, a reçu un APRF, puis a été transféré samedi 22 au centre de rétention.

 

(NB: J'ai l'impression que le "coup" de la ceinture de sécurité est un prétexte utilisé par la police pour ne pas être accusée de "contrôle au faciès".) 

Par ailleurs, je suis également son médecin; il présente depuis septembre des problèmes de santé qui auraient nécessité un bilan médical approndi que j'avais différé car il n'avait pas encore obtenu (et peut-être même pas demandé?) L'AME.

Lundi 24 matin, j'ai faxé au centre de rétention un certificat médical dans lequel je disais que son état de santé nécessitait un bilan approfondi par un spécialiste hospitalier "dont le défaut pourrait avoir des conséquences d'une exceptionnelle gravité".....

J'ai téléphoné au service médical du centre de rétention; j'ai eu des infirmières, puis un médecin qui m'a expliqué qu'en cas de problème médical grave, elle pouvait saisir directement le médecin-inspecteur de la DDAS (celui qui émet des avis sur les demandes de régularisation pour soins), qui lui-même pouvait saisir la préfecture en urgence pour demander la libération du centre de rétention, voire une régularisation pour soins, en urgence. Mais le cas de Monsieur K. ne lui semble pas suffisament grave pour qu'elle utilise cette procédure (il est exact qu'il n'a pas de pathologie menaçant sa vie à court terme ou suceptible de s'aggraver dans l'immédiat, car il suit actuellement un traitement efficace, nécessaire à vie; mais j'ai les plus grands doutes sur sa possibilité de faire le bilan nécessaire, et même simplement de poursuivre le traitement en cours, en Guinée-Conakry).

 

Les policiers du centre de rétention (=du greffe) lui ont volontiers transmis ce certificat. J'ai eu au tel une policière, plutôt de bonne volonté, qui m'a expliqué que pendant les fêtes, en l'absence de la CIMADE, c'était elle qui rédigeait les recours.....

 

Lundi  24 après-midi, Monsieur K est passé devant le JLD (juge des libertés et de la détention) qui a prolongé la rétention de 15 jours. Il a essayé de dire qu'il portait bien sa ceinture de sécurité, mais la police a dit le contraire; le JLD n'a pas pris en compte mon certificat.

 

Mercredi 26, il est passé devant le TA. Claire Testa (présidente départementale LDH), ainsi qu'une personne de "Droits Devant" et un ami de Monsieur K. venu apporter son dossier étaient présents. Ils ont donné le maximum d'indications à l'avocat commis d'office qui a bien défendu (3 arguments : l'ancienneté du séjour qui n'est contestée par personne, l'état de santé et le fait que Monsieur K., célibataire sans enfant qui a perdu ses parents il ya de nombreuses années, n'a plus d'attache en Guinée-Conakry). L'APRF a été maintenu.

 

Actuellement Monsieur K. espère surtout que son consulat ne délivre pas de laisser passer. Il est également prêt à faire tous les recours juridiques possibles.

En pratique il passera pour la 2è fois devant le JLD le 7 ou le 8 janvier;

Il n'a pas encore fait appel devant la Cour administrative d'appel du jugement du TA, mais il est prêt à le faire (dans un premier temps la demande d'aide juridictionnelle nécessaire).

 

Il me semble indispensable de faire passer l'information sur toutes ces arrestations qui se multiplient; c'est bien sûr la politique globale de ce gonvernement qu'il faut combattre, mais cela passe aussi par la dénonciation répétée des cas particuliers.

 

Anne Laforgue, LDH Poissy

 

10 janvier 2008

PRISON ADMINISTRATIVE POUR ETRANGERS DU MESNIL-AMELOT :

Depuis bientôt une semaine, la révolte gronde parmi les 120 détenus de la
prison administrative pour étrangers du Mesnil-Amelot (CRA) située
pratiquement sur les pistes de Roissy. Ils protestent contre les conditions
de leur détention mais aussi et surtout contre le sort fait aux sans papiers
dans ce pays et la véritable chasse à l'homme dont ils sont l'objet.
En effet, soumis à la pression de la politique du chiffre à tout prix, les
préfectures et les services de police recourent à tous les moyens et à tous
les stratagèmes pour interpeller, placer en rétention et expulser à tout va.
Rafles dans les transports et dans les rues, descentes de police sur les
lieux de travail et même dans les magasins comme cela s'est produit mercredi
à Paris, convocations pièges, contrôles au faciès, interpellations à
domicile, tout est bon pour faire du chiffre. Si M. Sarkozy prétendait aller
chercher le pouvoir d'achat avec ses dents, ce sont les sans papiers que M.
Hortefeux va, lui, chercher avec ses dents pour tenter d'atteindre son
objectif démentiel de 25 000 existences fracassées en 2007.
Malgré leur situation très difficile (conditions carcérales dans lesquelles
la police a tous les pouvoirs, possibilité de dispersion des détenus,
menaces d'une expulsion précipitée), ceux du Mesnil-Amelot ont réussi à
s'organiser et à élaborer leurs revendications, essentiellement la fin de la
chasse à l'homme dont ils sont les victimes, et à faire connaître leur
mouvement.
Face à la révolte des détenus contre la crasse et la promiscuité dans
lesquels on les fait vivre et le bannissement qui les attend, les autorités
conservent le silence. Les responsables de la prison administrative du
Mesnil-Amelot n'ont pas reçu l'autorisation de s'exprimer, M. Hortefeux est
en vacances et M. Sarkozy claque en Egypte le fric de ses amis milliardaires
ou dictateurs, ceux là même qui en contribuant à faire régner un ordre
économique et politique injustes sur les pays pauvres provoquent
l'immigration. Tout un symbole !
Comme ils le disent eux-mêmes, les détenus du Mesnil-Amelot, comme la
quasi-totalité des sans papiers d'ailleurs, sont des travailleurs et, ont,
le plus souvent, des charges familiales, en France ou au pays. Les
persécutions dont ils sont victimes n'ont d'autre justification que
l'entêtement doctrinaire et la démagogie xénophobe des Stakhanov de
l'expulsion. Ils doivent bénéficier de la solidarité de tous ceux
qu'indignent l'oppression et l'injustice.
Le RESF appelle à manifester sa solidarité aux détenus innocents du
Mesnil-Amelot en téléphonant, en envoyant des fax et des mails au
sous-préfet en charge de Roissy et au ministre en charge des rafles, du
drapeau et des prisons administratives.

10 janvier 2008

La « régularisation » par l'emploi n'en est pas une : danger pour les

Une rumeur court en ce moment parmi les sans-papiers, et parmi les
employeurs ou employeurs potentiels de sans-papiers : la réforme de la loi
sur l'immigration du 20 novembre dernier permettrait la régularisation des
étrangers qui travaillent ou qui détiennent une promesse d'embauche.
 
Or malgré les annonces faites par le gouvernement, non seulement on est
loin d'une telle régularisation sur la base du travail, mais la
disposition à l'origine de cette rumeur, qui a été introduite - d'ailleurs
dans la plus grande des discrétions - par la loi Hortefeux, pourrait
s'avérer être un véritable piège pour les personnes en situation
irrégulière.
 
La disposition en question donne désormais la faculté aux préfectures de
délivrer un titre de séjour à des étrangers qui exercent une profession
connaissant des problèmes de recrutement.
Mais le seul fait de travailler - et de pouvoir justifier d'un emploi - ne
donnera aucunement un droit automatique à une carte de séjour. Les
préfectures useront dans le traitement de ces dossiers, comme elles en ont
l'habitude, de leur pouvoir discrétionnaire.
D'ailleurs, la nouveauté se niche dans une partie du CESEDA (Code de
l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile) qui le dit
explicitement : il s'agit d'une « admission exceptionnelle au séjour ».
Parler ici de « régularisation » est une contre-vérité.
 
Mais il y a pire. Le dispositif n'est pas encore opérationnel ; il ne le
sera qu'après l'adoption de la liste des professions décrétées « sous
tension ». On pouvait espérer par réalisme que cette liste épouse les
métiers exercés de fait par les sans-papiers. Et bien non ! On a appris,
via une « fuite » dans le journal Libération du 29 octobre 2007, qu'il y
aura deux listes, l'une réservée aux ressortissants des derniers pays
entrés dans l'Union européenne, comprenant plus d'une centaine de
professions peu qualifiées (celles exercées bien souvent par des
travailleurs sans autorisation de travail), et une autre, plus courte, de
métiers exigeant pour la grande majorité d'entre eux des diplômes de
l'enseignement supérieur, qui sera celle applicable aux non
communautaires. L'étau se resserre, et les chances pour les sans-papiers
d'être admis (exceptionnellement) au séjour d'autant.
 
Depuis l'annonce d'une possible régularisation par le travail, en tous
cas, beaucoup d'étrangers se précipitent dans les préfectures. Certains
ont déjà fait l'objet d'interpellations au guichet et d'un éloignement du
territoire. Les reconduites à la frontière sont facilitées par le fait que
beaucoup parmi les personnes concernées sont célibataires, et souffrent
davantage d'isolement. Après le fichage des familles favorisé par la
prétendue régularisation de juin 2006, s'opère celui des étrangers
célibataires. Une aubaine pour atteindre et dépasser les objectifs
affichés de 25 000 expulsions pour l'année ! Ces expulsions sont
peut-être, malgré les discours sur l'immigration de travail, la principale
ambition de la politique migratoire du gouvernement ?
 
Le Gisti tient à alerter les sans-papiers et tous ceux qui les soutiennent
: il est important qu'ils ne se rendent pas dans les préfectures tant que
les listes de métiers ouverts ne sont pas parues, et même alors de ne pas
s'y rendre sans s'être renseigné auprès d'une association ou d'un
syndicat.
10 janvier 2008

Entre rapport décevant et évaluation inquiétante: quelles avancées pour l'Education Nationale ?

Le rapport de l'IGEN consacré à la filière scientifique contient des constats partagés par tous les acteurs de la communauté éducative mais en déduit des propositions inappropriées et en décalage avec les attentes des lycéens. Les mesures que le rapport suggère de mettre en oeuvre impliquent la disparition des options dès la classe de 1ère et le report des spécialisations en classe de Terminale, entraînant donc une réduction de l'offre de formation pour les lycéens

À l’heure où Xavier Darcos évoque régulièrement un tronc commun au lycée avec des options, ce qui aboutirait à reproduire les mêmes stratégies puisque les filières deviendraient des options, on pouvait attendre beaucoup du rapport de l'IGEN sur l'état de la filière S. Pourtant, force est de constater que le contenu de ce rapport n'est pas à la hauteur des attentes qu'il pouvait susciter. Ce rapport ne s’intéresse qu’au cycle lycée alors qu’il est reconnu par l’ensemble des acteurs de l’Éducation que c’est au collège qu’il faut entamer la réflexion sur l’orientation afin de permettre aux élèves de construire sur le long terme et au fil de leurs découvertes leur propre projet d’orientation.
L’UNL regrette que ses conclusions soient aussi contradictoires en proposant, par exemple, une organisation du lycée autour d'un tronc commun et d'enseignements de spécialité alors que les auteurs estiment dans le même temps que cette proposition ne répondra évidemment pas aux problèmes actuels de la filière scientifique.
L'UNL apprend au même moment que l'action des ministres sera désormais évaluée. On connaît d'ores et déjà une partie des critères, établis par un cabinet d’audit privé, qui serviront à évaluer Xavier Darcos et Valérie Précresse, comme le nombre d’heures supplémentaires faites par les professeurs, l’ancienneté en ZEP ou le nombre de désistements à l’entrée à l’Université. Il est pourtant impossible de juger des résultats d'une politique éducative à partir de ces indicateurs qui ne permettent pas de mesurer la réussite des élèves, alors qu’elle doit être l'objectif premier de l'Education Nationale.
Nous rappelons que l’Ecole ne peut s'inscrire dans une logique de rendement mesurable par des critères chiffrés et nous inquiétons de cette mesure qui amalgame réussite du système éducatif et réduction des coûts. Des changements durables dans l'Education ne pourront se faire sans les acteurs du monde éducatif et sans les lycéens, premiers concernés.
L’UNL souhaite que l’Éducation Nationale ne serve pas de prétexte à une politique de communication gouvernementale et qu'un réel travail soit enfin entamé avec les acteurs de l’Education afin de construire l’Ecole de demain.



Floréale Mangin
Présidente de l’UNL

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